jeudi, mars 29, 2007

Issibah

Une diseuse

Griffonne des pages entières

De désirs insensés

Qu’exhibent des anges monochromes

Sur la paume sans gêne de cette danseuse noire

à la foi dénudée :

- est-ce un rite ? une divine insolence !

-oui, cette ligne mène

aux couches arides des peuples sans fortune

sommés de se courber sans délai

aux dieux polyglottes

ceux dont les aubes émèchent

les nuits déjà troubles

Quand le muezzin s’embourbe dans sa toux

de vieillard à la main noire

Au costume flétri d’un empire poussif

Qu’ont-ils à expier

les ratés de la jouissance

les palais sans fenêtres

Les nues légitimes

-qu’il veuille, disent-ils,

cet Occident nous conter

à voix basse

la belle vie

celle qui brille

à même les trottoirs

Et nous raserons les jours mal comptés

Rues de Madrid

d’Alicante

et le cordon qui nous étrenne

- cendres exil insolence

à la danseuse noire

je fis le serment

au chevet d’une colonne dorique

de faire volupté

la langue prise en noces

par-devant trois marabouts

atones et portant mantilles

et fis dire à la grammaire arabe

des imparfaits

Et même des plus-que-parfaits

Exemple :je passais inaperçu

du caldarium au bain maure

Et vice-versa


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